Répondre à un appel d’offres exige parfois de fournir un mémoire technique. Ce document est malheureusement trop souvent sous-estimé par les soumissionnaires alors qu’il revêt une importance capitale, dans la mesure où un document réalisé dans les règles de l’art possède plus de chance de retenir l’attention qu’un autre bâclé.
Un mémoire technique : qu’est-ce donc ?
Le mémoire technique btp ou mémoire justificatif fait partie des nombreuses pièces à fournir pour compléter un dossier d’appel d’offres. Rarement facultative, sa présentation ne suit aucune règle formelle. L’acheteur en est seul juge. Il dispose donc de la prérogative de poser toutes les questions qu’il estime utiles à sa prise de décision. À ce titre, il peut même demander une liste d’informations à produire et à insérer dans l’offre technique. Ainsi, si le maître d’œuvre impose un cadre pour les réponses à fournir, les soumissionnaires doivent les ajouter aux pièces qui constituent le dossier de consultation des entreprises ou DCE.
Le règlement de la consultation renseigne sur les modalités de présentation de l’offre technique. Les valeurs des réponses y sont également consignées. Généralement, l’acheteur pondère la qualité d’une offre technique à hauteur de 60 %, tandis que les 40 % restants iront en faveur du prix énoncé.
Dans certains cas, un mémoire technique conforte et complète un cahier des charges techniques particulières (CCTP), censé être le minimum à respecter en termes d’exigences techniques.
Utilité d’un mémoire technique
Une offre technique sert à la fois au candidat de l’appel d’offres et à l’organisme adjudicateur.
D’une part, le soumissionnaire y développe toutes ses compétences techniques et ses références. Il y démontre ainsi sa capacité à répondre aux attentes de l’acheteur à travers une offre technique bien détaillée. Dans la plupart des cas, le répondant devra personnaliser ses réponses, ce qui lui permettra de se démarquer des autres concurrents. Le document devient ainsi un outil essentiel pour mettre toutes les chances de réussite de son côté. Le mémoire technique est le document de référence où toutes les phases de la prestation sont décrites.
D’autre part, le mémoire technique est, aux yeux de l’acheteur, le moyen d’évaluer les capacités d’une entreprise à satisfaire ses attentes d’un point de vue technique. Le document devient un critère de choix et est noté selon sa valeur technique. Cette notation, une fois tous les plis ouverts, permet de démêler lequel des soumissionnaires propose la meilleure offre technique.
Les caractéristiques d’un mémoire technique
À noter que si le mémoire technique (MT) est contractuel, le répondant est dans l’obligation de s’y plier entièrement. Le non-respect d’une partie ou de la totalité peut entraîner l’annulation du contrat ou dans le meilleur des cas une pénalité. Bien évidemment, l’organisme décisionnaire doit autant que possible éviterque ce type de situation ait lieu, en vérifiant en amont chaque information délivrée par le candidat.
Dans le cas où le mémoire technique est non contractuel, les informations auront une valeur purement indicative. Toutefois, l’entreprise soumissionnaire aura du mal à exécuter le contrat s’il applique des dispositions contraires.
Le MT ne peut être communiqué à des concurrents ou à des personnes tierces à l’appel d’offres. Son contenu est couvert par le secret industriel et commercial.
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