Comment les ralentisseurs sur voie urbaine permettent-ils de réduire les accidents de la route ?

Chaque année, plus de 3 000 personnes perdent la vie sur les routes de France, sans parler des blessés et des dégâts matériels. Les ralentisseurs se présentent comme une solution toute trouvée. Pourquoi en installer, et quelles sont les réglementations et normes pour ces dispositifs ?

Pour quelle raison installer des ralentisseurs ?

En ville, la moitié des accidents est causée par une vitesse excessive. Le ralentisseur sur voie urbaine, qui est un dispositif permettant de limiter la vitesse des véhicules, permet d’assurer la sécurité de tous les usagers. Il est à rappeler que la vitesse est un des facteurs les plus importants d’insécurité routière : plus elle est élevée, plus l’accident est grave. La seule parade consiste donc à obliger les automobilistes et les conducteurs de deux roues à lever le pied, car les panneaux d’avertissement et les campagnes de prévention ne suffisent plus.

Il existe plusieurs sortes de ralentisseur voie urbaine. Le ralentisseur de type dos d’âne, qui a un profil de forme circulaire, est le plus courant. On peut également citer le ralentisseur de type trapézoïdal, qui comprend un plateau surélevé et deux pentes, et le coussin berlinois, qui ralentit le véhicule sans gêner les autres usagers de la route. D’autres ralentisseurs adaptés aux voies privées sont aussi disponibles sur le marché.

Si le ralentisseur voie urbaine de type dos d’âne rencontre un franc succès, c’est parce qu’il est souvent fabriqué en caoutchouc recyclé. Il est également doté de sillons de surface, ce qui facilite l’écoulement des eaux de pluie et améliore l’adhérence. Des réflecteurs visibles des deux côtés le rendent visible de nuit. On peut aussi l’utiliser pour couvrir des câbles qui traversent la chaussée.

Quelles réglementations et normes pour les ralentisseurs ?

Selon le décret n° 94-447 du 27 mai 1994, les ralentisseurs de vitesse ne peuvent être placés de manière isolée, mais doivent être combinés entre eux ou avec d’autres dispositifs. Ils doivent être espacés de 150 mètres au maximum, et ne peuvent être installés qu’en ville, sur des aires de repos routières ou autoroutières, sur des aires de services et sur des chemins forestiers ou des voiries limitées à 30 km/h. En ce qui concerne le coussin berlinois, il n’existe pas réglementation.

Par ailleurs, les ralentisseurs de vitesse ne peuvent pas être installés à moins de 200 d’une portion limitée à 70 km/h ou d’une entrée d’agglomération. Ils sont également interdits sur les routes à grande circulation (RGC), sur les voies où le trafic tout véhicule et le trafic de poids lourds est supérieur à 300 passages par jour. C’est aussi le cas sur les voies desservant les services de secours et sur les lignes régulières de transport en commun. Par ailleurs, on ne peut pas installer un passage piéton sur un ralentisseur de type dos d’âne, alors qu’il est obligatoire d’implanter un passage piéton sur un ralentisseur trapézoïdal. Enfin, les deux types de ralentisseur doivent être conformes à la norme AFNOR NF P 98-300.