Alain Duménil : le milliardaire pur financier

Alain Duménil est un homme d’affaires prudent. Même très secret. Qui sait aujourd’hui que ce Français de 57 ans vit en Suisse, une des plus grandes richesses de France, certainement proche d’un milliard d’euros ? Depuis la faillite de l’entreprise en août 2005, les 143 anciens salariés de Stéphane Kélian ne sont certainement pas restés. Le milliardaire n’est jamais allé dans la Drôme pour voir les petites mains sans emploi qui fabriquent ses chaussures. Envie d’en savoir plus sur cet homme d’affaires réputé ? Lisez ce nouvel article.

Un habile des grosses affaires

Alain Duménil n’est qu’un industriel sans foi ni loi, habitué aux coups tordus. C’est un financier avant tout, avec une réputation sympathique : l’homme a le droit d’acheter en bas de cycle et de le vendre au prix le plus élevé quelques années plus tard. Et tout cela sans se faire d’ennemi. Une approche qu’il a adoptée dans les secteurs bancaire et immobilier peut désormais être copiée à profusion. Alors, comment expliquer son comportement en Corian ? Un ancien ami proche croyait que Duménil voulait juste une grosse affaire. Il raisonnait avec les employés comme s’il s’agissait d’obligations ou d’immeubles. Comme il a très peu d’expérience dans la gestion de grandes entreprises, il ne considérait pas du tout sa famille laissée sur le bord de la route.

Une carrière pleine de bonnes intuitions

La carrière de Duménil était loin de l’industrie. Tout a commencé en 1975, lorsqu’un jeune Alain, tout juste diplômé d’HEC, a repris la société de courtage bancaire de son père, et son père est décédé subitement. Après la transformation de l’établissement Duménil-Leblé en banque, il se développera rapidement. Il n’a fallu que quelques intuitions élaborées pour gagner de l’argent. Qu’a fait Dumenil en créant une salle des marchés ou un trading obligataire. Mais une fois que Duménil est devenu riche, il ne chercherait pas à construire un empire. En 1987, il a introduit en boursesa banque. Puis il a abandonné ses actions et s’est tourné vers l’italien Carlo De Benedetti.