Comment les maçons assurent-ils la protection de vos murs ?

L’humidité et l’usure sont des problèmes classiques à résoudre dans le domaine de la construction. Pour éviter ces problèmes, le maçon choisi de manière très sélectif les matériaux de construction, à savoir les briques cuites, les pierres, les blocs de terre crue ou le béton. Mis à part cela, lors de la finition, il assure la protection des parois extérieures. La méthode employée est en fonction de l’exposition de ces parois.

Les murs à parois non exposées

Pour ce genre de mur, le maçon peut assurer la protection de deux manières différentes :
  • La première est par un simple jointoiement effectué au moment du montage du mur. Il est à noter qu’un professionnel tel que ce maçon dans le 38 ne pratique cette technique que pour des parois qui sont à l’abri de l’humidité. Dans le cas contraire, l’étanchéité n’est pas garantie. Lors de cette technique, l’artisan utilise un mortier maigre ou moyen pour maçonner. Avant la prise, il refoule le mortier frais dans le joint avec un fer à joint ou une truelle langue de chat.
  • La deuxième est par un rejointoiement que le maçon réalise après la finition des travaux de maçonnerie. C’est une manière qui offre une bonne étanchéité du mur. Au moment du montage du mur et avant le durcissement du mortier, le maçon dégarnir les joints d’une profondeur d’à peu près deux centimètres avec un gratte-joints de six millimètres de diamètre. Ceci étant, il peut réaliser le rejointoiement en suivant les étapes qui suivent. Tout d’abord, brosse la zone dégarnie pour enlever les déchets et les poussières. Et pour obtenir un bon accrochage du mortier, il mouille le fond et les côtés du joint à l’aide d’un pinceau. Ensuite, l’artisan rempli le joint avec du mortier richement dosé. Il étale ce mélange sur une taloche qu’il appuie contre le mur. Il pousse ce mortier dans le creux avec un fer à joint ou une truelle langue de chat, en donnant une pression suffisante pour remplir complètement le joint. Et pour terminer, il nettoie soigneusement la partie rejointoyée avec une éponge humide pour dégager le mortier qui a éventuellement bavé sur le mur.

Les murs à parois exposées

L’objectif principal est d’empêcher l’infiltration de l’eau dans les parois et  limiter l’usure des murs sous l’action des intempéries. Pour y arriver, tout en garantissant une bonne finition, le maçon exécute successivement les opérations suivantes :
  • Il pique d’abord les surfaces trop lisses et creuse les joints afin d’obtenir un support rugueux. Ce support est ensuite dépoussiéré et légèrement humidifié. Notons toutefois que, si le mur est trop humide, le mortier aura du mal à s’accrocher et l’humidité en excès va ressortir sous forme d’efflorescences.
  • Ensuite, l’artisan prépare un mortier gras et assez humide qu’il projette ensuite énergiquement avec une truelle pour que la pénétration et l’accrochage soient efficaces. Et pour avoir une surface rugueuse, il couvre le support d’une faible épaisseur. Toutefois, il faut savoir que ces étapes ne consistent juste là qu’à mettre en œuvre la couche d’accrochage.
  • Lorsque la couche d’accrochage est sèche (après quelques jours), le maçon met en œuvre le corps d’enduit. Pour ce faire, il s’assure que le mur soit bien préparé. De plus, afin d’obtenir une surface plane, il place des taquets d’épaisseur, puis gâche un mortier moyen pour avoir moins de retrait. Ensuite, il jette le mortier sur le mur humidifié pour obtenir une couche de un à deux centimètres d’épaisseur. Il presse ensuite cette couche à la taloche et dresse la surface avec la règle. Et pour terminer, il strie la surface avec la truelle pour rendre facile l’accrochage de la couche de finition.
  • Enfin, après séchage d’environ une semaine, il met en œuvre la couche de finition. Pour cela, il prépare un mortier moyen avec un sable fin, puis l’étale sur une épaisseur d’à peu près cinq millimètres. Il taloche le tout avec des mouvements circulaires et c’est fini, il ne reste plus qu’à attendre le séchage.