L’ONU condamne les exactions commises par les séparatistes anglophones au Cameroun

Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue le 20 novembre 2018 à Genève en Suisse, la porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies, Ravina Shamdasani, a tenu à condamner les violences dans les régions anglophones camerounaises: «Nous condamnons fermement les violations des droits de l'homme et les exactions commises contre les populations des régions du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun». Elle évoquait ainsi les données qui lui ont été transmises concernant les kidnappings d’élèves commis par les séparatistes “ambazoniens”, en rappelant le rôle du gouvernement camerounais dans la protection de ses citoyens. Ces attaques contre les écoles et donc le droit à l’instruction ont été fermement condamnées, ainsi que les violences contre les forces de l’ordre et les représentants de l’autorité du pays. Tel un écho au propos du Président Paul Biya lors de son discours d’investiture du début du mois de novembre, la porte-parole a rappelé la nécessité d’ouvrir un dialogue afin d’avoir une parfaite évaluation des demandes et des besoins des anglophones: «Cela nous permettra de pouvoir examiner directement la situation des droits de l'homme et de discuter avec le gouvernement en conséquence des moyens de remédier à la situation». Toujours dans le même esprit des propos du président Biya, Mme Ravina Shamdasani a fait un appel à la cessation des violences «Nous exhortons toutes les parties à s'abstenir d'actes de violence qui, depuis plus d'un an, font que la population de ces régions vit dans la peur et se trouve dans l'impossibilité d'accéder à ses droits fondamentaux». De même, la Coordonnatrice résidente de l’ONU, Mme Allegria Mama Del Pilar Baiochi, avait conduit, le 15 novembre dernier, une mission dans la ville de Buea, capitale de la région du Sud-Ouest. En observant la manière dont les plus jeunes garçons étaient enrôlé en tant qu’enfants-soldats, elle avait appelé à la fin des violences. Ainsi, le Chef du Bureau de la Coordination des Affaires humanitaires des Nations Unues au Cameroun, Modibo Traoré, avait affirmé «les Nations unies depuis le début de cette situation qui a commencé par un problème purement social qui est arrivé à la situation que nous connaissons aujourd’hui, n’a cessé d’appeler tous les protagonistes à un dialogue, à une discussion. Parce que tous les conflits à travers le monde se terminent par de véritables discussions. La solution on est bien d’accord n’est pas que des solutions de par la force. Mais le dialogue, le dialogue reste la voie à privilégier pour résoudre rapidement le problème auquel nous sommes confrontés».