62 % des sages-femmes camerounaises font du volontariat après leur formation

Le ministère de la Santé Publique a indiqué le vendredi 31 août dernier, lors de la remise de deux rapports d’étude concernant la santé au Cameroun en 2017, certaines informations concernant des aspects du système médical camerounais.
Le PASaR (programme d’appui à la santé de la reproduction) a mené deux études en 2017 dans le domaine de la santé afin de pouvoir dresser un tableau faisant l’état des lieux de la situation sanitaire et médicale du pays.
Une première étude a porté sur “l’intégration professionnelle des sages-femmes/maïeuticiens au Cameroun” tandis que la seconde a déterminé “l’impact des sages-femmes/maïeuticiens (SFM) aux centres de santé intégrés de l’Adamaoua et du Nord”.   Les résultats de ces deux études qui ont été effectuées avec l’aide du GIZ (organisme allemand de coopération) et du ministère de la santé (Minsanté) publique dirigé par André Mama Fouda, ont été remis durant une cérémonie s’était déroulé vendredi dernier dans la salle de conférence du ministère.   Ainsi les responsables du Ministère de la Santé et du GIZ ont pu, durant cet atelier, communiqué quelques informations chiffrées sur la situation du métier de sage-femme au Cameroun. Dans le premier rapport d’étude, dirigé par le Dr Sophia Owsianowski, les enquêteurs se sont basé sur les données récoltés auprès des promotions 2015 et 2016 de sages-femmes ayant reçu leur formation dans les écoles de Yaoundé, Bertoua, Maroua et Buéa.   Des raisons d’inquiétudes se font jour en observant la situation dans laquelle se trouvent les SFM après avoir été formé au Cameroun. La méthodologie employée a permis de récolter les réponses de 134 étudiants.   Le rapport indique les données suivantes : “71% ont indiqué qu’ils exercent comme SFM, dont 59, soit 62%, sous le statut de volontaires ou bénévoles. Parmi ceux qui n’exercent pas comme SFM, 14 sur 39, soit 36% travaillent comme stagiaires ou volontaires non rémunérés dans le secteur de la santé ou dans d’autres métiers. La proportion manquante se distribue entre manque d’emploi (23%), emploi dans un autre métier (13%), femme ou homme au foyer (10%) et 5% poursuivent leurs étude “. Ainsi on constate que les sages-femmes se retrouvent confronter à de nombreuses difficultés à surmonter. La première d’entre elles étant qu’elles ne sont pas systématiquement rémunérées. Ainsi l’étude indique “Sur 95 SFM, 51 (61%) perçoivent un salaire régulier ou d’autres formes de compensation”. De facto, les SFM sont des bénévoles de l’accouchement, ce qui rend leur situation financière difficilement tenable.